Mercredi des cendres

Le mercredi des Cendres est un jour de pénitence qui marque le début du Carême dans le christianisme. Cette fête mobile a lieu 47 jours avant Pâques. Il est précédé du Mardi gras, qui est le dernier jour « gras » avant le carême, qui va durer 40 jours. Il se fête au plus tôt le 4 février, au plus tard le 10 mars.

Pour les Eglises d’Orient, c’est le Lundi Pur qui marque l’entrée en carême, deux jours avant le mercredi des Cendres, soit 48 jours avant la fête de Pâques.

La ritualisation des cendres est liée à la pénitence dès l’ancien testament. Dans le christianisme, le premier de concile de Nicée, en 325 ; préconise un jeune de 40 jours pour préparer Pâques. Le pape Grégoire 1er institue aux alentours de l’an 591 la coutume, en ce mercredi, de consacrer au service divin les cendres des rameaux de l’année précédente et de tracer avec ces cendres une croix sur le front des fidèles. En recevant cette croix de cendres, les fidèles doivent prendre conscience de leur caractère éphémère et faillible et qu’ils sont appelés à la conversion.

Cette année le Carême démarre donc ce mercredi 22 février avec le mercredi des Cendres, appel à la conversion, la repentance, la renaissance. Cette croix sur le front faite avec les cendres consacrées de l’année précédente est un signe très symbolique pour tout chrétien qui le reçoit. Les cendres sont un signe de repentance, elles représentent le péché et la fragilité. En traçant cette croix, le prêtre dit : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle », appel à la repentance et à la renaissance par la pénitence, cœur de cette période de carême qui s’achèvera le jour de Pâques. Cette pénitence va se manifester par le jeûne, la prière et l’aumône.

Il est vrai que le mot pénitence qui est au cœur de ce jour est un mot qui n’est pas avenant et dont il émane des connotations négatives, voire péjoratives liées à la notion de punition et de fautes. Se repentir, c’est accepter d’être un être faillible avec des faiblesses et des fragilités, ce qui nous rend vulnérables dans la société dans laquelle on vit et est en contradiction avec les attentes de nos vies quotidiennes. Ce n’est donc pas facile et inné de se reconnaitre « pécheur » et cela demande de l’honnêteté envers soi, de l’humilité et de la confiance en Dieu.

Pourquoi ne voir que les côtés négatifs de la repentance ? éloignons-nous des significations préconçues et qui semblent évidentes pour nous pencher sur notre foi et nos espoirs. Reconnaitre nos faiblesses et nos fautes est paradoxalement une formidable source d’espoir puisque la foi nous permet de croire au pardon de Dieu et à la chance de pouvoir prendre conscience de nos erreurs et de mettre tout en œuvre pour s’améliorer. Le carême va donc nous donner l’opportunité de faire une mise à jour de nos vies, un reset de pardon pour fortifier notre foi et nous préparer à l’avènement de Pâques. Alors acceptons les cendres comme signe de notre faiblesse et de notre pauvreté de cœur, et entrons dans ce carême avec la foi et l’espoir d’en renaitre tel un Phoenix. Nous allons cheminer vers Pâques ensemble en tentant de nous rapprocher de Dieu par des actions concrètes durant ce carême, par le jeune, la prière, la pénitence et l’aumône. Faisons de ce carême un temps de joie, d’amour et de don de soi, cheminons avec humilité et confiance vers le pardon de Dieu.

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