Le post Lourdes …

C’est de façon différente et un peu atypique que nous allons pour cette rentrée aborder notre moment de partage avec cette rubrique. En effet, de retour du pèlerinage diocésain à Lourdes, l’esprit et le cœur en émoi, difficile pour moi de choisir et de me concentrer sur un seul mot. Cette année, pour des raisons personnelles, professionnelles et familiales, je suis retournée à Marseille dès le lendemain du retour de Lourdes à Dijon. Je n’ai donc pu bénéficier de mon temps pour moi habituel, mon « sas de décompression » qui me permet de reprendre progressivement la vie après ce moment « hors temps et hors norme » qu’est le pèlerinage. Il m’a donc fallu trouver un moyen pour me libérer, et utiliser le moyen qui est pour moi le plus évident et efficient : écrire. J’ai donc laissé libre cours à mes pensées et mes ressentis et j’ai couché les mots qui me venaient sur le papier comme une arme salvatrice et libératrice de ce trop-plein émotionnel. Je vous livre donc et partage avec vous le résultat qui est né sous forme d’un poème. Cela me permet en attendant la reprise des mots, de partager avec vous de façon un peu plus personnelle et de ne pas trop interrompre ce lien qui nous unit, si important pour moi.

Le pèlerinage diocésain est terminé,
Et chacun de nous reprend le fil de sa vie,
Mais au fond de nous tous, quelque chose a changé,
Propulsés par la force de nos cœurs enrichis.

Car pèlerins, malades ou bien hospitaliers,
Nous ne revenons jamais de Lourdes pareils,
Ces six jours partagés avec intensité,
Donnent à nos cœurs la puissante brillance du soleil.

Entre soins, prières, offices, messes et réunions,
Chaque instant est précieux et pourtant tout est fait,
Avec amour, ferveur et tous en communion,
Chaque émotion ressentie est exacerbée.

Devant toutes ces douleurs et ces difficultés,
On agit par la force de nos cœurs en émoi,
Atteignant alors une certaine sérénité,
Que seul est capable d’apporter le don de soi.

L’uniforme à Lourdes n’est en fait qu’humilité,
Il n’y a plus ni handicap ni maladie,
Mais juste le désir, ensemble, de partager,
Ces moments d’amour que nous offre la vie.

Nos cœurs sont prisonniers durant toute l’année,
Anesthésiés par la routine et l’habitude,
On parle de protection pour se justifier,
Enfermés dans nos peurs et nos certitudes.

C’est peut-être cela le miracle de Lourdes,
Cette force de donner et de recevoir,
Le refus d’obéir à cette peur sourde,
Qui fait rimer nos vies avec désespoir.

Alors maintenant, ces trois cent soixante-cinq jours,
Me séparant du prochain pèlerinage,
Je vais tout faire pour les vivre avec amour,
Pour libérer mon cœur de sa lourde cage.

Pereme Sophie

Ascension

Cette semaine, nous allons réfléchir sur un thème qui a été proposé, le mot Ascension. Ce mot ne couvre pas les mêmes domaines selon qu’il ait une majuscule ou pas, même si le sens général d’élévation reste le même.

Par définition, le mot ascension est l’action de monter, de s’élever : en parlant de personnes, c’est l’action de gravir une montagne, une paroi rocheuse ; En parlant de choses, c’est une force, un mouvement d’ascension ; en aéronautique, c’est l’action de s’élever dans les airs ; en science naturelle et physique, c’est la montée d’un fluide, d’un liquide à l’intérieur d’une tige, d’un canal, d’une pompe.

En théologie et dans la foi chrétienne, avec une majuscule, l’Ascension est l’élévation mystérieuse de Jésus Christ au ciel, après sa mort sur la croix et sa résurrection, symbolisant la vie éternelle.

L’Ascension est célébrée le quarantième jour à partir de Pâques et marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection et son élévation au ciel. Elle annonce également la venue du Saint-Esprit dix jours plus tard et la formation de l’Eglise à l’occasion de la fête de la Pentecôte. Elle préfigure pour les chrétiens la vie éternelle. L’Ascension est un élément essentiel de la foi chrétienne, partagée par les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Le jeudi de l’Ascension est un jour férié dans plusieurs pays du monde.

Le mot ascension vient du substantif latin « ascensio », action de monter, qui vient lui-même du verbe « ascendere » qui signifie monter, gravir. C’est une fête initiée par le pape Léon 1er le Grand et qui est célébrée depuis le IV eme siècle. L’Ascension désigne le moment où Jésus a été élevé au ciel, elle signifie monter aux cieux, rejoindre le domaine divin. Pour le christianisme, le terme concerne uniquement l’Ascension de Jésus-Christ, l’Assomption désignant celle de la Vierge Marie.

L’Ascension marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la terre, après sa mort et sa résurrection. D’autre part, Jésus n’abandonne pas les hommes puisqu’il leur envoie son Esprit saint dix jours plus tard lors de la Pentecôte, à l’issue de laquelle les Apôtres se rendent compte qu’ils sont l’Eglise et partent prêcher l’Evangile, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père.

L’Ascension préfigure enfin la vie éternelle à laquelle chaque homme est destiné. Elle symbolise un nouveau mode de présence du Christ, « à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps ». Bien que n’étant plus présent physiquement dans le monde, il l’est encore par ses sacrements, particulièrement celui de l’Eucharistie.

Au-delà de l’histoire et de la théorie, il est donc intéressant de se pencher sur le sens de cette fête et de ce que cela implique pour nous dans nos vies quotidiennes. Ce départ de Jésus-Christ n’est pas ressenti de façon négative mais au contraire signe le début de la confiance, car Jésus laisse les fidèles porter sa parole sur terre à sa place en leur faisant entièrement confiance. De cette séparation, nait une fête joyeuse pour les chrétiens, porteuse d’espoir, d’espérance et de foi. Sa présence est partout, il n’y a pas de retour à attendre car il est avec nous jusqu’à la fin des temps. C’est un départ qui entraine une promesse, la promesse de l’Esprit saint. Le vrai message de L’Ascension c’est de savoir comment être prêt à recevoir vraiment la force que Jésus nous a promise. Il y a donc un message d’espoir à appliquer à notre vie quotidienne, un nouvel élan donné à notre existence terrestre.

Pour finir, c’est l’absence de Jésus sur terre qui donne aujourd’hui un sens à notre vie, et son Ascension produit dans notre vie un mouvement vers une mission précise : être témoin et laisser Jésus agir à travers nous par la repentance. L’Ascension délivre un message d’espoir et de foi et nous pousse à élever notre regard, garder confiance jusque dans l’inattendu et prendre en charge notre destinée.

Le pape François à l’occasion de l’ascension 2023, a profité pour adresser un message de fraternité au monde. « En montant au Ciel, Jésus se fait proche de tous », il a demandé aux chrétiens de bénir les personnes qu’ils rencontrent dans leur quotidien. « Nous pouvons être les cinq sens du Christ sur terre » a déclaré le pape. Il nous invite à « voir le monde à la lumière du Ressuscité » pour « voir les besoins de ceux qui vivent oubliés ou exclus ».

Encore une fois, par la force de notre foi et la joie de l’espérance, il est finalement à notre portée à tous de mettre en pratique le message de Dieu. Derrière des textes complexes et parfois austères, c’est toujours d’amour dont il s’agit et de bienveillance envers autrui. Servons-nous de l’élan que nous donne notre foi pour servir Dieu dans tous nos gestes de nos vies quotidiennes et partager la joie de sa présence en nous en faisant le bien. Soyons des messagers d’espoir et de bonheur au quotidien, dans la simplicité et l’amour.

Tata Sophie