C’est avec un mot fort et porteur que nous allons reprendre notre rendez-vous :
Le mot de la reprise sera donc le mot cohésion : ce n’est pas un mot proposé (je vous invite d’ailleurs à nouveau à ne pas hésiter à proposer des mots sur le site ou par le biais du groupe : https://aineo.fr/2022/12/30/je-propose-un-mot/) mais un mot qui s’est imposé à moi à mon retour du Pèlerinage Militaire International à Lourdes auquel j’ai participé en mai. En effet, durant ces quatre jours, ce mot était omniprésent car de l’apéritif aux repas et aux différents moments partagés, tout était nommé « de cohésion ».
Le mot cohésion par ses définitions couvre plusieurs domaines : en physique, c’est la force d’attraction qui fait se tenir solidement entre elles les molécules d’un corps et qui en assure la cohérence physique. C’est aussi la propriété d’un ensemble dont toutes les parties sont solidaires, comme la cohésion des différentes parties d’un Etat. En littérature, c’est le caractère d’une pensée, d’un exposé dont toutes les parties sont liées logiquement les unes aux autres. En parlant d’un groupe, d’une équipe, d’un parti, d’une troupe…c’est l’union, la solidarité étroite, le caractère quasi indestructible du lien qui unit les membres d’un groupe.
Le mot cohésion a pour synonymes les mots : affinité, homogénéité, liaison, solidarité, unité…que des mots finalement porteurs de positivité et de force. Car la cohésion, quelque soit le domaine ou elle s’applique est une force qui provoque la solidité d’un groupe. En psychologie du sport, la cohésion de groupe est « un processus dynamique reflété par la tendance du groupe à rester lié et à rester uni dans la poursuite de ses objectifs et /ou la satisfaction des besoins affectifs de ses membres ». Avoir une cohésion d’équipe est indispensable pour travailler et avancer ensemble, car elle crée un sentiment d’appartenance indispensable pour souder une équipe et les enjeux stratégiques nécessaires à sa réussite. Il faut créer des souvenirs, une histoire commune pour développer et entretenir une cohésion d’équipe.
D’une façon plus générale, la cohésion est aussi le ciment de toute société car la cohésion sociale est la capacité d’une société à assurer le bien être de tous ses membres en réduisant les disparités et en évitant les marginalisations. La cohésion sociale permet de mieux vivre ensemble et de partager des valeurs communes, car c’est le sentiment de solidarité de ses membres qui permet d’avancer avec des valeurs fortes pour la réalisation de projets communs.
Les valeurs sociales définies comme des droits et des devoirs comme la liberté, l’égalité, le respect, la fraternité, assurent une bonne cohésion sociale. A contrario, les inégalités fragilisent les liens sociaux car elles nuisent à la participation de tous dans la vie sociale et créent un sentiment d’injustice sociale dans la population et portent atteinte à la cohésion sociale. Au niveau mondial, les guerres, les inégalités, l’exclusion et la violence provoquent des intolérances sociales qui sont néfastes à la cohésion de l’humanité.
Mais qu’en est il de la religion en ce qui concerne la cohésion sociale ? La religion est elle un facteur de la cohésion sociale ? La religion crée un lien entre les hommes avec des valeurs, des croyances et des pratiques communes à un groupe, qui le renforce et donc génère la cohésion. Nous pouvons dire que la religion favorise la cohésion sociale car elle guide les actions des hommes et permet d’établir un but commun à l’humanité. La religion est un médiateur qui relie les hommes entre eux par le partage de mêmes croyances et de mêmes conduites. La croyance rassemble plusieurs personnes qui s’accordent et qui solidifient leurs relations grâce à la religion. Elle se manifeste par la fraternité, l’amour du prochain et renforce le sentiment d’appartenance à une société unie et forte. Les valeurs morales cultivées par l’homme au nom de la religion lui permettent d’avancer avec le respect pour autrui et pour lui-même, le poussent à adopter des bons comportements en société et donc renforcer la cohésion sociale. L’appartenance religieuse semble être un apport positif pour la vie de famille, le bien-être et la contribution à la vie communautaire et à la cohésion sociale.
Paradoxalement, la religion médiatrice et facteur de cohésion sociale est aussi quelquefois source de conflits et d’oppositions. La dimension politique est bien souvent responsable des dérives et dépasse la dimension sociale positive générée par les croyances. Je ne débattrai pas de politique ici, je n’en n’ai ni l’envie, ni les compétences. L’homme est capable du meilleur comme du pire dans tout ce qu’il entreprend, c’est un fait avéré. Je préfère insister sur sa capacité à être bon et à faire le meilleur et garder mon âme d’enfant et mon optimisme en croyant que la somme de toutes les actions positives possibles fera une société de cohésion d’amour et de fraternité sous le regard bienveillant de Dieu. Nous pouvons tous apporter une goutte de bienveillance et d’amour pour former un océan de bonheur et de sérénité. Soyons par nos actes et nos comportements, le petit maillon de la grande chaine de cohésion sociale de la vie que Dieu nous donne.